Addictologie
L’addiction ou la dépendance est une perte de la liberté par rapport à un produit ou un comportement.
Nous pouvons tous fuir parfois dans des conduites qui visent le soulagement ou l’oubli et notamment lorsque les événements dépassent notre capacité de compréhension ou de gestion de tension. Il nous arrive alors de manger plus, de fumer ou de prendre des médicaments pour soulager la douleur, pour se détendre ou pour s’endormir. C’est lorsque la fuite dans le produit ou le comportement devient la solution privilégiée face à la souffrance qu’elle devient problématique et peut devenir une addiction.
Le terme d’addiction décrit un état de dépendance à un produit ou à un comportement qui se caractérise par l’impossibilité répétée de contrôler un comportement et la poursuite de ce comportement en dépit de la connaissance de ses conséquences négatives. La personne se trouve alors dépendante du produit (alcool, cannabis, héroïne…) ou du comportement (jeu d’argent ou de hasard, Internet…) sans lequel elle est en souffrance.
La personne dépendante éprouve des difficultés à refréner son besoin de se débarrasser aussi rapidement que possible de tout sentiment d’angoisse, de colère, de culpabilité ou de tristesse qui le font souffrir, voire même de sentiments en apparence agréables ou excitants mais vécu inconsciemment comme défendus ou dangereux.
Le comportement ou la consommation est donc une tentative d’effacer des sentiments, des émotions et constitue une promesse très alléchante de trouver le bien-être ou du moins un mieux-être. A partir de la découverte de la solution addictive qui apporte l’apaisement et le soulagement de la souffrance, il devient compulsif de chercher à la retrouver face à toute souffrance psychique.
Quand la prise de substance devient une solution unique contre la tension, la personne dépendante perd la liberté de s’abstenir, elle devient dépendante du produit ou du comportement devenu compulsif.
Ainsi, la conduite addictive peut être considérée comme un agir se substituant à une élaboration des affects et des tensions internes. La répétition de cette conduite peut gravement réorganiser la personnalité de la personne en souffrance en privilégiant de façon quasi systématique et obligatoire ce court-circuit de l'élaboration psychique.
Les substances psychoactives comprennent le tabac, l’alcool, le cannabis, la cocaïne, les opiacés (héroïne, codéines, morphine,), les traitements de substitution (méthadone, buprénorphine) les médicaments psychotropes, les drogues de synthèse (ecstasy, amphétamines, LSD, …).
Elles ont pour point commun d’agir sur le cerveau et modifier notre fonctionnement psychique, notre manière de percevoir, de sentir et de réagir.
Nous pouvons également devenir dépendant aux comportements tels le jeu, le sport ou Internet.
Les addiction aux
substances comprennent :
• Addiction à la nicotine
• Addiction à l’alcool
• Addiction au cannabis
• Addiction à la morphine et aux opiacés
• Addiction à la cocaïne
• Addiction aux médicaments psychotropes (barbituriques, benzodiazépines,
tranquillisants, analgésiques)
• Addiction aux amphétamines
Addictologie & périnatalité
En ce qui concerne l'addictologie et la périnatalité, il est essentiel d'avoir à l'esprit l'état psychique particulier dans lequel se trouvent les femmes enceintes. Ce nouveau statut de « future mère » ouvre des horizons d'évolution de la problématique addictive. Le fil conducteur de ma pratique reste à mon sens que la meilleure manière de prendre soin de l’enfant exposé aux substances psychoactives est de prendre soin de sa mère. Les conduites addictives durant la grossesse entraînent des risques pour la mère et pour le bébé. Ces risques peuvent survenir à tout moment de la périnatalité : la grossesse (RCIU, MFIU), le développement du fœtus (SAF, action sur le SCN, action tératogène), l’apparition d’un syndrome de sevrage pour le nouveau-né et des conséquences ultérieures pour l’enfant.
L’identification des consommations permet de :
• Organiser une prise en charge adéquate
• Limiter ainsi les risques maternels et néonatals (sevrage, substitutions…)
• Induire si possible un changement de comportement
Ces grossesses à risques supposent donc une prise en charge précoce et spécifique.
Quand je rencontre une femme enceinte consommatrice de substances psychoactives, je forme le projet que la grossesse se déroule au mieux pour la femme, le fœtus et le nouveau-né.
Les modes de consommation et leurs conséquences varient selon les substances et leurs usagers. Le risque de développer une dépendance varie selon les produits, les individus et leur environnement.
Par conséquent, le phénomène des addictions est complexe, multifactoriel et multidimensionnel. A la croisée des théories neurobiologiques et psychologiques ; la prise en charge des dépendances implique une approche transdisciplinaire et nécessite d'appréhender le patient dans sa globalité, sa singularité.
10 ans d'expérience professionnelle dans un service d'addictologie, me permettent de vous proposer une consultation spécialisée afin de vous informer sur les produits, d'évaluer votre consommation et de vous proposer une prise en charge psychologique de votre dépendance en coordination, si nécessaire avec d'autres professionnels.
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